L’intelligence artificielle, la robotique et l’automatisation seront les plus grandes perturbations du monde du travail depuis la révolution industrielle. Certains observateurs du marché du travail estiment que près de 40 % des emplois pourraient être perdus au cours des prochaines décennies à cause de la robotisation. 

Les entreprises utiliseront l’intelligence artificielle et la robotique pour remplacer les travailleurs-euses et ainsi réduire les coûts de main-d’œuvre à zéro. Les secteurs du transport et de l’entreposage, notamment, sont gravement menacés. Pour leur part,les brasseries réduisent déjà la production de bouteilles brunes décapsulables pour les remplacer par des canettes. Par conséquent, nos membres dans l’industrie brassicole perdent leurs emplois au profit de machines.

Le prochain gouvernement du Canada devra faire preuve de vision et de leadership en étudiant l’impact social et économique de l’automatisation et devra mettre en place des politiques pour aider les travailleurs-euses à s’y adapter. Une solide protection des travailleurs-euses en vertu des normes et du Code du travail est nécessaire. Il faudra aussi envisager un revenu minimum garanti et une redistribution de la richesse par le biais du régime fiscal. 

Les robots ne paient pas de taxes et d’impôts, mais les humains, si. Comme il y aura de moins en moins de travailleurs-euses sur le marché du travail à cause de ces changements technologiques, le futur gouvernement fédéral devrait envisager dès maintenant la possibilité de taxer les entreprises afin d’avoir les revenus nécessaires au maintien des programmes sociaux.

L’automatisation du marché du travail avance à grands pas. Le parti politique qui sera élu le 21 octobre prochain devra agir dès que possible pour en limiter les impacts négatifs.

Teamsters Canada encourage ses membres à consulter les plateformes électorales des partis politiques afin de connaître leurs positions sur les différents enjeux de la campagne.