En principe, une salariée assujettie au Code du travail fédéral devrait avoir le droit de refuser un travail dangereux. Ainsi, une travailleuse enceinte ou qui allaite devrait pouvoir cesser d’exercer ses fonctions si elle estime que la poursuite de ses tâches courantes peut constituer un risque soit pour sa santé ou celle de son enfant à naître.
Ce n’est malheureusement pas le cas.
Les femmes qui ont besoin d’un retrait préventif pendant leur grossesse subissent souvent des pertes de revenu importantes. Les prestations d’assurance-emploi peuvent être insuffisantes pour permettre à certaines femmes de quitter leur emploi pour leur propre sécurité et celle de leur enfant.
Le gouvernement fédéral devrait se pencher sur cette injustice et prendre exemple sur la loi québécoise, par exemple, qui garantit aux femmes en retrait préventif l’accès aux indemnités de la CNSST (l’agence provinciale d’indemnisation des accidents de travail).
Rappelons que le syndicat des Teamsters a tenté de porter ce dossier devant la Cour suprême afin de corriger cette injustice flagrante pour 51 % de la main-d’œuvre au pays.
Teamsters Canada encourage ses membres à consulter les plateformes électorales des partis politiques afin de connaître leurs positions sur les différents enjeux de la campagne.