Hamilton, le 22 novembre 2021 – Quelque 18 travailleuses et travailleurs des magasins CAA de Kitchener, Waterloo, Cambridge, Guelph et London sont en grève depuis le 29 octobre dernier.

Les salaires sont au centre du conflit de travail. Les magasins manquent de personnel et ces membres de la Section locale 879 du syndicat des Teamsters sont débordés à cause de leur charge de travail. On leur demande également d’aider d’autres magasins et départements, sans aucune compensation.

Le CAA a reçu la subvention salariale du gouvernement pendant la pandémie puis, en janvier dernier, a réduit les salaires de ses travailleurs de près de 3 dollars de l’heure parce qu’ils n’ont pas généré pour l’entreprise des ventes de 75 000 dollars ou plus en 2020. 

On était pourtant en plein milieu de la pandémie et la majorité des sources de revenus du CAA, y compris les voyages, ont été considérablement réduites.

En 2021, la charge de travail de ces travailleurs a explosé étant donné la reprise progressive des voyages. Les heures de recherche, de planification, de réponse aux appels téléphoniques, aux courriels, aux questions en ligne, de service aux clients sans rendez-vous, de gestion des annulations de voyage et des réinscriptions en fonction des exigences complexes des pandémies et des vaccins font peser un poids considérable sur les épaules de ces membres de la section locale 879. 

« Avec la pénurie de main-d’œuvre qui touche presque toutes les industries, je suis surpris que le CAA traite ses travailleurs de la sorte, explique François Laporte, président de Teamsters Canada. Nous ne sommes plus dans les années 1980 où les employeurs pouvaient mener la barque sur le marché du travail et traiter leurs employés comme des numéros. »

L’industrie dans laquelle oeuvre le CAA est composée en grande partie par des femmes. Ces travailleuses ont besoin de certification et de formation, mais leur salaire ne reconnaît pas ces compétences. Dévouées et efficaces, elles n’hésitent pas à se dépasser pour leurs clients afin d’assurer leur satisfaction et leur sécurité.

« Les offres de la compagnie sont risibles : une augmentation de 1 % sur un contrat de 3 ans, explique John McCann, président de la Section 879 du syndicat des Teamsters. Pourtant, les prix à la consommation ont augmenté de manière significative au cours des 18 derniers mois. Par conséquent, les propositions de la direction appauvrissent nos membres. » 

Ce conflit de travail soulève également une question troublante sur la culture de l’entreprise, car des travailleuses et travailleurs expérimentés ont quitté leur emploi au cours des dernières années parce qu’ils et elles ne se sentaient pas soutenus dans leurs tâches quotidiennes.

« Nos membres contribuent au succès du CAA et à sa réputation enviable auprès de ses clients, mais ils ne se sentent pas respectés par la direction de l’entreprise, continue John  McCann. Nous n’allons certainement pas nous excuser de demander des augmentations décentes. »

Ce conflit de travail met en péril la réputation de l’entreprise, qui se targue de « s’efforcer continuellement d’améliorer sa valeur pour les membres et les associés et de s’assurer qu’ils sont socialement responsables. »

« La responsabilité sociale d’une entreprise commence par la façon dont elle traite ses travailleurs, ajoute le président de Teamsters Canada. Le CAA a l’occasion de le démontrer en retournant à la planche à dessin. »

Le syndicat des Teamsters représente les intérêts de 125 000 membres au Canada. Ils et elles sont affiliés-ées à la Fraternité internationale des Teamsters, dont leffectif syndical est de 1,4 million de membres en Amérique du Nord.

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Stéphane Lacroix, directeur des Communications et des Affaires publiques
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