Un crime violent sur quatre signalé à la police est un cas de violence conjugale, selon Statistique Canada. L’organisme Hébergement femmes Canada indiquait dans son plus récent rapport que sur les 550 maisons d’hébergement que l’organisation soutient, 59 % ont signalé une diminution des appels au début de la pandémie. Cependant, dès lors que les mesures de confinement se sont relâchées, plus de la moitié de ces maisons (61 %) ont vu le nombre d’appels bondir.

Selon ce même rapport, une maison d’hébergement sur deux a constaté un accroissement de la gravité de la violence subie par les femmes. Il s’agissait en particulier de coups de couteau, d’étranglements et de fractures.

Ces statistiques qui donnent froid dans le dos ont été publiées dans le cadre des 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe qui se tient d’un bout à l’autre du pays. 

Le problème de la violence conjugale nous concerne tous. Je fais ici un appel tout particulier à tous les hommes, particulièrement à ceux qui font partie de notre organisation : nous ne pouvons rester les bras croisés devant ce type de comportement. Nous devons dénoncer, mais aussi les protéger dans la mesure du possible.

Comment on fait ça? Simplement en écoutant nos consoeurs de travail si elles désirent en parler et en leur offrant notre aide. Bref, il ne faut pas rester spectateur de la violence faite aux femmes.

De trop nombreuses maisons d’hébergement ont dû réduire leur capacité d’accueil pour répondre aux nouvelles normes sanitaires et près de 80 % d’entre elles ont des problèmes avec la rétention de leur personnel. Cela place donc des centaines, voire des milliers de femmes violentées dans une position difficile puisqu’elles ne reçoivent pas les services qu’elles devraient avoir.

Personnellement, je soutiens la maison Le Parados et je reste vigilant en offrant aux femmes que je côtoie la possibilité de se confier à moi si elles sont en difficulté.

J’invite tous nos membres, particulièrement les hommes, à faire de même. Nous, Teamsters, ne pouvons tolérer la violence faite aux femmes. Ce n’est pas un problème qui commence et se termine avec un couple; il nous concerne tous et toutes.

Si vous êtes en DANGER immédiat ou si vous craignez pour votre sécurité, APPELEZ LE 911