OTTAWA, le 23 octobre – Le président du Congrès du travail du Canada a exprimé sa profonde déception à la suite du rejet du projet de loi C-328 à la Chambre des communes mercredi soir.
Le projet de loi C-328 était un projet de loi d’initiative parlementaire présenté par Monique Guay, députée des Laurentides, et appuyé par les caucus du Bloc Québécois et du Nouveau Parti démocratique. Le résultat final du vote a été de 86 en faveur et 104 contre le projet de loi.
«Nous avons raté l’occasion d’adapter les relations de travail au XXIe siècle. En grande partie à cause du manque flagrant d’appui de la part du gouvernement, le spectre de la violence et des perturbations économiques continuera de hanter les relations de travail dans les secteurs clés du transport, des télécommunications et des finances», a affirmé Ken Georgetti.
S’il avait été adopté, le projet de loi C-328 aurait interdit le recours aux briseurs de grève dans les industries régies par le Code canadien du travail. Des lois semblables en vigueur en Colombie-Britannique et au Québec ont créé des relations de travail plus harmonieuses et entraîné une réduction importante des jours de travail perdus lors de grèves ou de lock-out. Le recours aux briseurs de grève prolonge les conflits et est souvent l’étincelle qui provoque la violence et les accidents sur les piquets de grève.
«Je tiens à remercier tous les députés et députées qui ont défendu les intérêts citoyens des travailleurs et des travailleuses et qui ont voté en faveur du projet de loi. J’espère bien que ce projet de loi revienne à la Chambre au plus tôt et que quelques uns de leurs collègues trouveront alors le courage de l’appuyer. Ce soir, la majorité des députées et députés voulait que C-328 devienne loi. C’est le vote en bloc des Ministres qui les a défait», a ajouté Ken Georgetti.