Photo : Kobie Mercury-Clarke, CC BY 2.0 , via Wikimedia Commons

Alstom a essentiellement interdit aux employés de GO Train d’aider les victimes de collisions avec des trains.

Toronto, 30 janvier 2024 – Alstom, la société qui exploite le service GO Train en Ontario, a émis une nouvelle politique interdisant de facto aux opérateurs de GO Train de quitter un train pour aider des victimes de collisions avec des trains. Ce changement de politique vise à réduire la probabilité que les travailleurs développent des traumatismes psychologiques. Mais dans le même temps, l’entreprise réduit les soutiens en matière de santé mentale mis à la disposition des travailleurs.

Le syndicat représentant les travailleurs de GO Train, la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC), estime qu’Alstom met des vies en danger. Le syndicat a déposé un grief et s’oppose au changement de politique.

« Chaque seconde compte en cas d’urgence. Mais avec cette nouvelle politique, Alstom vient essentiellement empêcher nos membres de fournir une assistance potentiellement vitale aux victimes de collisions avec les trains du réseau GO. Nous lier les mains peut inutilement mettre en danger des vies humaines, » a déclaré Gregory Vaughan, président général de la division 660 de la CFTC.

« Il peut aussi être difficile de localiser une victime sans sortir du train, car les trains ne peuvent pas s’arrêter immédiatement après une collision lorsqu’ils roulent à pleine vitesse. Les retards dans l’arrivée des services d’urgence, dans des situations où le temps est souvent compté, peuvent avoir de graves conséquences, » a ajouté le dirigeant syndical.

GO Transit dessert une zone de plus de 11 000 kilomètres carrés. Lorsque des collisions se produisent dans des zones plus éloignées, les syndiqués rapportent qu’il faut parfois plus de 30 minutes pour que les premiers intervenants arrivent.

Ce changement s’inscrit dans le cadre d’une vaste révision de la politique d’Alstom en matière de stress mental traumatique. Parmi les autres changements, l’entreprise réduit également les mesures de soutien en matière de santé mentale :

  • Réduction du nombre de jours de congé sans perte de salaire pour les travailleurs impliqués dans des collisions, de sept à trois.
  • Remplacer l’accompagnement immédiat en matière de santé mentale par un entretien avec un superviseur. L’entretien a pour but de recueillir des faits afin de dégager la responsabilité d’Alstom dans l’accident.

« Alstom demande aux travailleurs d’éviter d’aider les victimes de collisions sous prétexte de protéger leur santé mentale, tout en réduisant le soutien à la santé mentale disponible pour ces mêmes travailleurs. Cette politique crée une situation où tout le monde est perdant : risque accru pour le public, conditions de travail plus difficiles pour les travailleurs, et potentiel de cas de stress-post traumatique complexes à gérer pour Alstom et le système de santé, » a déclaré M. Vaughan.

Avec plus de 135 000 membres, Teamsters Canada est le plus grand syndicat du transport et de la chaine d’approvisionnement au pays. C’est aussi le plus grand syndicat du secteur privé sous règlementation fédérale. L’organisation représente les travailleurs du CP, du CN, d’UPS, de Purolator, d’innombrables entreprises de camionnage, et plus encore. Il est affilié à la Fraternité internationale des Teamsters, qui représente plus de 1,2 million de travailleurs en Amérique du Nord.

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