Mercredi, 2 novembre 2022

M. Stephen Lecce
Ministère de l’Éducation
5e étage – 438, avenue University
Toronto (Ontario) M5G 2K8

Monsieur Lecce,

En apprenant votre intention d’invoquer la clause dérogatoire pour mettre fin abruptement à un conflit de travail avec les travailleuses et travailleurs de l’éducation de cette province, je me suis senti obligé de vous écrire pour vous informer des ramifications importantes de telles actions sur le droit fondamental de tous les syndicats de la province de négocier au nom de nos membres qui travaillent fort.

Tout au long de la pandémie, ces travailleuses et travailleurs ont, comme l’a souligné l’honorable Doug Ford, relevé leurs chaussettes. Ils se sont mobilisés pour veiller à ce que tous nos enfants, en particulier ceux qui ont des besoins spéciaux, reçoivent le soutien nécessaire au cours de cette période difficile.  Je suis tout à fait d’accord avec vous pour dire que tous nos enfants doivent passer en premier.  Mais afin de garantir le droit fondamental de nos enfants de passer en premier, le gouvernement de l’Ontario doit s’asseoir à la table et négocier de bonne foi pour s’assurer que ceux et celles sur lesquels nos enfants comptent le plus bénéficient d’un salaire et de conditions de travail décents.

Imposer la clause dérogatoire et la conclusion d’une convention collective de quatre ans ne garantira pas à nos enfants un environnement hygiénique, de l’aide à l’éducation ou un soutien en santé mentale, tous nécessaires pour un avenir meilleur.  Et en tant que l’un des plus grands syndicats au pays, nous sommes complètement opposés à de telles actions et devons mettre au grand jour l’échec de ce gouvernement à soutenir et maintenir le processus de négociation – un pilier de notre société démocratique.

Comme mentionné, ces travailleuses et travailleurs ont surmonté une pandémie qui ne se produit au pays qu’une fois par siècle.  Et maintenant, il est temps que le gouvernement intensifie ses efforts, s’assoie à la table et négocie avec ceux et celles qui ont porté notre province à bouts de bras et qui ont répondu aux besoins de nos enfants malgré les moments difficiles vécus par tous.

Dans toute crise, les dirigeants ont deux responsabilités d’égale importance : résoudre le problème immédiat et l’empêcher de se reproduire.  Je vous demande de résoudre ce problème avec nos travailleuses et travailleurs de l’éducation et avec le personnel de soutien et d’empêcher qu’une telle impasse ne se reproduise.

Nous restons inébranlables dans notre lutte pour le droit des travailleuses et travailleurs à un salaire et à des conditions de travail décents.  Et nous sommes solidaires de nos consœurs et confrères représentés par le SCFP dans cette lutte.

En toute solidarité,

Craig McInnes
Président du Conseil mixte des Teamsters no 52
cc. SCFP, tous les dirigeants principaux du Conseil mixte des Teamsters no 52 et de Teamsters Canada /meg