Chaque année, la Journée internationale des droits des femmes vise à reconnaître et souligner les réalisations des femmes tant aux niveaux social et culturel que politique et économique. On célèbre les avancées des femmes vers l’égalité et l’équité à travers le monde certes, mais cette journée sert également à nous rappeler qu’il y a encore des luttes à faire.
Nous savons que depuis le début de la pandémie de multiples formes d’inégalités subies par les femmes se sont intensifiées.
Sachant que plusieurs secteurs du marché du travail sont majoritairement occupés par des femmes comme la restauration, l’hôtellerie, l’éducation, la santé, etc., certaines de nos consoeurs ont subi des pertes d’emploi ou des coupures au niveau des heures et voient leur revenu diminuer considérablement, ce qui affecte leur qualité de vie et celle de leur famille sans compter le stress psychologique que cette situation entraîne.
D’autres sont au front, notamment les travailleuses de la santé, des services, de la vente au détail et les camionneuses. Pour elles, les heures de travail ont augmenté, mais les conditions de travail sont parfois plus difficiles. De plus, leurs chances d’être exposées à la COVID-19 sont très élevées et la peur d’infecter leur famille est constante.
Pour toutes ces femmes, la charge de travail invisible ainsi que la charge mentale ont augmenté.
De plus, la fréquence et l’intensité des violences faites aux femmes sont en hausse depuis le début de la pandémie. Confinées à la maison en télétravail, ou à cause de la perte de leur emploi, les femmes qui subissent de la violence conjugale sont isolées avec leur agresseur pratiquement 24 heures sur 24.
Le mouvement féministe se bat depuis des décennies contre ces inégalités, ces violences et ces injustices. Même si nous avons remporté plusieurs victoires au fil du temps, la crise actuelle nous montre avec netteté que ce que nous avons réussi à gagner est précaire et fragile.
Nous devons, maintenant plus que jamais, nous mobiliser pour une relance féministe, pour sensibiliser la population et pour poser des gestes qui dénotent nos valeurs, notre vision commune et notre leadership afin que nous soyons écoutées et que les choses changent durablement.
François Laporte,
Président de Teamsters Canada et vice-président international
Fernanda Santos,
Membre du Comité exécutif de Teamsters Canada et président de la Section locale 847
Nathaly Guillemette,
Vice-présidente, représentante des femmes au Conseil de direction de la FTQ