Le 28 avril est la Journée des personnes décédées ou blessées au travail. C’est aussi une journée où l’on demande aux gens de s’engager à améliorer la santé et la sécurité et à prévenir les tragédies en milieu de travail.

Cette année, l’événement prend une signification particulière alors que nous luttons contre la COVID-19. Les gouvernements et les employeurs doivent faire absolument tout ce qui est possible pour freiner la pandémie dans les lieux de travail et protéger la main-d’œuvre contre une infection. 

Je pense surtout à tous les travailleurs essentiels qui nous gardent nourris, en santé et biens approvisionnés.

Les camionneurs, cheminots, livreurs, infirmières, vidangeurs, commis d’épiceries, travailleurs d’aéroports et bien d’autres ne seront pas en sécurité si les gouvernements ne mettent pas en application de stricts règlements et si le public ne suit pas les consignes sanitaires. Les employeurs doivent aussi mettre en œuvre les meilleures stratégies possibles et fournir le meilleur équipement de protection possible aux employés. 

Les problèmes de santé et de sécurité en milieu de travail ont existé bien avant cette pandémie. 

Chaque année au Canada, plus de 900 personnes meurent au travail et plus de 250 000 réclamations sont déposées à la suite d’accidents ou maladies de travail. Près de la moitié des décès sont survenus dans les secteurs des transports, de la construction et de la fabrication. Et cela ne compte même pas toutes blessures et maladies qui ne sont jamais signalées. 

Ces statistiques ne devraient jamais nous faire perdre de vue que ces tragédies touchent des membres de famille, des amis et des collègues de travail.

Nous nous souviendrons du confrère Kirk McLean, un ingénieur de locomotive du Canadien Pacifique qui est mort décembre dernier après un accident dans une gare de triage à Port Coquitlam, C.-B. C’était un homme marié de 56 ans et le père de deux fils adultes. Je pense à sa famille en écrivant ces lignes. 

Il arrive parfois que les gens ne soient pas conscients de l’importance du 28 avril. C’est la raison pour laquelle je vous invite à faire connaître la Journée des personnes décédées ou blessées au travail en partageant ce message sur vos réseaux sociaux. Vous pouvez aussi allumer une bougie ou porter un ruban noir en l’honneur de ceux que nous avons perdus ou assister à une cérémonie virtuelle de commémoration.

Mais surtout, vous pouvez honorer la mémoire de ceux que nous avons perdus en veillant à la sécurité des vivants. Cela signifie qu’il faut s’impliquer dans les comités de santé et de sécurité, s’investir dans la prévention et ne jamais avoir peur de dénoncer les situations potentiellement dangereuses au travail.

Tous les accidents sont évitables et notre syndicat sera toujours là pour ceux qui défendent la santé et la sécurité.

Solidairement,

Le président de Teamsters Canada
François Laporte