François Laporte, President, Teamsters Canada

Laval, le 31 août 2018 — Ce qui suit est une déclaration du président de Teamsters Canada, François Laporte, à propos des négociations sur l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) :

« Le Canada ne doit pas laisser les États-Unis imposer des délais artificiels, faire des menaces ou lancer des ultimatums visant à influencer les pourparlers entourant l’ALÉNA. Je demande aux négociateurs canadiens de rester concentrés sur l’amélioration de la qualité de vie des travailleurs et des travailleuses en négociant l’accord le plus équitable possible.

« Il est essentiel que notre gouvernement mette de l’avant les droits des travailleurs. Nous avons en ce moment de vives inquiétudes en ce qui a trait à l’application du chapitre sur les droits du travail. Il n’est pas logique d’avoir de telles dispositions dans l’accord si des sanctions ne sont pas appliquées en cas de violation.

« Des lois du travail faibles contribuent à financer les entreprises en réduisant artificiellement les conditions de travail. Les pays signataires de l’ALÉNA doivent être en compétition sur la productivité, pas sur les coûts de main-d’oeuvre. Nous devons mettre fin à ce nivellement par le bas.

« L’accès à notre marché des produits laitiers ne doit pas faire partie des négociations. De fait, le Canada s’est pénalisé lui-même en signant de mauvaises ententes comme le Partenariat transpacifique (PTP) qui donnent accès à des multinationales étrangères à notre marché. Le PTP aura des conséquences négatives sur nos fermiers et nos travailleurs et travailleuses.

« Faire des compromis sur la sécurité alimentaire, nos communautés rurales, les fermiers et travailleurs canadiens simplement pour économiser quelques sous sur le prix du lait serait une erreur.

« Le Canada et les États-Unis sont l’un pour l’autre les partenaires économiques les plus importants à l’exportation, pas la Chine ou le Mexique. Les États-Unis bénéficient d’un excédent commercial de 8,4 milliards de dollars américains avec le Canada. Des millions d’emplois des deux côtés de la frontière dépendent d’une relation commerciale stable entre les deux pays.

« Les menaces et les mauvaises politiques ne devraient pas avoir d’impacts négatifs sur les gens. J’ose espérer que les négociateurs canadiens sont sérieux quand ils disent qu’il vaut mieux ne pas signer d’accord que de signer un mauvais accord. »

Les Teamsters représentent près de 125 000 membres au Canada dans tous les secteurs, dont environ 5000 dans l’industrie laitière. La Fraternité internationale des Teamsters, à laquelle Teamsters Canada est affiliée, compte 1,4 million de membres en Amérique du Nord.

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Christopher Monette
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