Aujourd’hui, c’est la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses. C’est un moment pour célébrer les gens qui travaillent et défendre leurs droits.
Depuis des années, nous sommes étouffés par la cupidité des grandes entreprises, l’augmentation du coût de la vie et la disparition progressive de la classe moyenne. Aujourd’hui, nous faisons face à une nouvelle menace : les tarifs douaniers et les barrières commerciales.
Il est légitime qu’un pays protège ses frontières et se batte pour conserver de bons emplois. Cela vaut pour les États-Unis comme pour le Canada. Les travailleurs et travailleuses partagent la même frustration lorsque les entreprises ferment leurs portes et délocalisent les emplois ailleurs.
Les tarifs douaniers d’aujourd’hui sont peut-être nouveaux, mais le véritable problème ne l’est pas. Plutôt, c’est la cupidité des entreprises et celle des PDG prêts à sacrifier des emplois simplement pour engranger quelques dollars de plus qui pèsent sur les salariés depuis trop longtemps.
Les tarifs douaniers ne protègeront ni les emplois ni les travailleurs et travailleuses. En fait, ils augmenteront le prix de presque tout. Un tarif douanier est une taxe que nous payons, pas les gouvernements étrangers.
Cela dit, le libre-échange à tout vent ne profite pas non plus aux travailleurs et travailleuses. Ce qu’il nous faut, c’est un commerce équitable entre des pays qui respectent les droits syndicaux, protègent la classe moyenne et offrent des salaires décents.
Les travailleurs et travailleuses du monde entier ont davantage en commun entre eux qu’avec le petit nombre de puissants qui profitent de notre division et de notre exploitation.
En cette fête du 1er mai, nous revendiquons un commerce équitable, des syndicats forts, de meilleurs salaires et un avenir où personne n’est laissé pour compte et affecté ni par les tarifs douaniers, ni par les guerres commerciales, ni par la cupidité.
L’attaque contre les travailleurs et travailleuses est bel et bien réelle. La guerre commerciale n’est qu’un autre champ de bataille. Notre réponse reste la même depuis toujours, c’est-à-dire la solidarité!
Bonne fête internationale des travailleurs et des travailleuses!
François Laporte
Président de Teamsters Canada
Vice-président de la Fraternité internationale des Teamsters