La plainte déposée par l’AFL-CIO, le SEIU et le SNITIS est un test critique de la réforme que prévoit l’ACEUM
(WASHINGTON). Le syndicat des Teamsters se réjouit de l’annonce de la première plainte liée au travail déposée au titre du mécanisme de réaction rapide de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). La plainte déposée par l’AFL-CIO, le Service Employees International Union (SIEU) et le Sindicato Nacional Independiente de Trabajardores de Industrias y de Servicios Movimiento (SNITIS) porte sur des infractions liées au travail chez Tridonex, une usine de pièces automobiles située au Mexique.
La plainte représente le premier test de la réforme du travail que prévoit l’ACEUM. Les travailleurs de Tridonex allèguent être privés de leurs droits de se syndiquer depuis plus de deux ans et subir du harcèlement et des congédiements pour leur action syndicale.
« Cette plainte est un test critique du mécanisme de réaction rapide de l’ACEUM », a déclaré Jim Hoffa, président général des Teamsters. « La réforme du travail prévue dans cet accord commercial a notamment pour but d’élever les normes du Mexique et d’habiliter les travailleurs cherchant à se syndiquer. La façon dont le Mexique traite ses travailleurs a des conséquences sur tous les travailleurs en Amérique du Nord. Tous les travailleurs des États-Unis, du Canada et du Mexique méritent un milieu de travail sécuritaire, sans intimidation ni persécution. »
Tridonex, une filiale de Cardone Industries Inc., de Philadelphie, fabrique des pièces automobiles vendues aux États-Unis. L’entreprise a congédié plus de 600 travailleurs qui souhaitaient adhérer au syndicat indépendant SNITIS. La campagne a débuté en 2019, lorsque des travailleurs ont été insatisfaits de la représentation que leur accordait le « syndicat de protection » de Tridonex. Les syndicats de protection du Mexique sont généralement contrôlés par les entreprises et offrent peu, voire même aucune représentation des travailleurs.
« Tridonex utilise des coups bas pour empêcher les travailleurs mexicains d’avoir un salaire décent. Cela a pour effet de rogner les salaires et les conditions de travail des travailleurs à l’échelle de l’Amérique du Nord. Nous devrions refuser de faire affaire avec des entreprises comme Tridonex, jusqu’à ce qu’elles respectent les droits des travailleurs », a déclaré François Laporte, président de Teamsters Canada. « De plus, les Canadiens chez Brookfield Asset Management, l’entreprise qui contrôle Tridonex, devraient avoir honte qu’un si grand nombre de travailleurs aient été victimes d’abus sous leur gouverne. Je demande à Brookfield d’agir afin que ses entreprises respectent au moins les normes minimales de l’ACEUM. »
Fondée en 1903, la Fraternité internationale des Teamsters représente 1,4 million de travailleurs et travailleuses à l’échelle des États-Unis, du Canada et de Porto Rico. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site www.teamster.org. Suivez-nous sur Twitter @Teamsters et « aimez-nous » sur Facebook à www.facebook.com/teamsters.
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