Laura Hasulo, membre de longue date des Teamsters et chef de train chez CN Rail, mène avec un groupe de ses voisins une campagne contre la haine dans sa municipalité. La consœur Hasulo et ses voisins distribuent des pancartes de terrain portant le message « La haine n’a pas sa place ici » (Hate Has No Home Here) à Essex, en Ontario, et dans les environs.   

La consœur Hasulo se préoccupe depuis longtemps de la haine dans sa communauté et dans le monde. Elle est récemment devenue furieuse lorsqu’un politicien de sa région a d’abord publié des messages racistes contre les Asiatiques sur Twitter, puis en a rajouté le lendemain demain matin sur les ondes d’une station de radio locale. 

Elle et un groupe de voisins ont mis leurs idées en commun après l’incident. Ils voulaient répondre à ces propos désobligeants de manière positive, mais surtout, ils voulaient soutenir publiquement et visiblement les victimes de haine et démontrer que leur communauté accepte tout le monde.

 « Nous voulions montrer aux Asiatiques et aux autres résidents d’Essex que la haine n’a pas sa place ici. Nous avons pensé à créer une pancarte et ce faisant, nous avons constaté qu’il y a beaucoup de personnes marginalisées qui ne croient pas avoir l’appui de la communauté : les enfants trans, les personnes noires, les personnes autochtones… c’est beaucoup de monde », affirme la consœur Hasulo. 

« Nous avons donc décidé de créer une pancarte inclusive afin que toutes les personnes qui circulent dans notre ville sachent que la haine n’a pas sa place dans notre communauté. »

La consœur Hasulo prévoyait de vendre les pancartes au prix de 10 $ chacun afin de payer les coûts de production et d’amasser des fonds pour le projet de diversité de la bibliothèque locale, qui veut mettre des livres écrits par les membres de la communauté LGBTQ et les personnes de couleur à la disposition des enfants de la communauté.  

Les 100 premières pancartes se sont vendues en moins de 24 heures et ont attiré l’attention d’une station de radio locale, puis des réseaux CTV et CBC. La consœur Hasulo se prépare maintenant à distribuer plus de 700 pancartes. Elle a reçu des commandes des quatre coins de la province et d’aussi loin que de la Floride. 

La consœur Hasulo croit que ces pancartes témoignent de la bienveillance des gens un peu partout, et que la plupart des Canadiens se rangent derrière les victimes de haine.  

« Les pancartes ont touché une corde sensible », dit-elle. « La plupart des gens regardent les nouvelles et se sentent impuissants. Ils voient des choses horribles et ils entendent des politiciens à la Trump dire des choses horribles, en se disant qu’ils n’agiraient jamais de la sorte! Grâce à ces pancartes, nous pouvons au moins montrer aux personnes marginalisées que nous sommes avec elles et que nous les appuyons.» 

Les détails de la campagne sont publiés sur la page Facebook du groupe « Hate Has No Home Here Movement ». 

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