Ottawa, le 22 janvier 2015 – Les négociateurs de la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC) ont demandé aux représentants du CN un prolongement de 60 jours de la période de conciliation. Le CN a refusé d’acquiescer à la demande.
Si rien ne change, la période de conciliation entre les deux parties prendra fin à minuit le samedi 24 janvier. S’ensuivra un délai de réflexion d’une durée de 21 jours, après quoi le CN pourrait provoquer une interruption de travail dès la mi-février.
« Bien que les négociations suivent leurs cours, à notre avis, nous avons besoin de plus de temps pour aborder les principaux enjeux et les principales inquiétudes de nos membres, affirme Roland Hackl, porte-parole pour la CFTC. Nous craignons que le CN tente une fois de plus de gagner du temps et de demander l’intervention du gouvernement. »
Historiquement, les négociations entre le transporteur ferroviaire et ses employés syndiqués ont souvent abouti à des conflits de travail qui étaient évitables selon le syndicat des Teamsters. Dans pratiquement tous ces cas, le gouvernement fédéral est intervenu pour forcer le retour au travail des syndiqués.
Un nouveau processus de négociation pour éviter une grève
Cette fois-ci, les dirigeants syndicaux ont proposé un nouveau processus de négociation visant la conclusion d’une entente sans arrêt de travail ou interruption de services. Ce processus a été proposé aux négociateurs de la partie patronale dès le début des pourparlers.
En vertu de ce processus, les ingénieurs de locomotive et l’employeur seraient tenus de verser des montants préétablis à des œuvres caritatives au lieu de décréter un lock-out ou de déclencher une grève. Ainsi, la pression de s’entendre serait carrément sur les épaules des deux parties. Le CN a rejeté la proposition syndicale.
« Nous savons qu’un conflit de travail a des impacts sur l’économie canadienne, les entreprises, les travailleurs, le transporteur ferroviaire et ultimement le public, ajoute M. Hackl. C’est pour cela que nous avons proposé ce nouveau processus de négociation. Cependant, le processus obligerait aussi l’employeur à s’entendre avec nous sans faire intervenir le gouvernement. Le CN ne semble pas prêt à négocier avec nous sans pouvoir invoquer la menace d’une loi forçant le retour au travail de nos membres. »
Un des principaux points qui achoppent à l’heure actuelle est la demande faite par l’employeur d’abroger toutes les dispositions relatives aux périodes de repos qui permettent aux membres du syndicat de gérer leurs niveaux de fatigue. Cet enjeu est d’une importance capitale pour la population canadienne.
Enfin, le leader syndical fait valoir la préoccupation suivante : « La façon dont la fatigue est gérée soulève de graves problèmes. Il n’y a rien de déraisonnable de permettre aux travailleurs de se reposer adéquatement avant de reprendre le travail ou d’être relevés de leurs fonctions lorsqu’ils sont fatigués. Autrement, la sécurité de nos membres – et du grand public – est mise à risque. »
Les Teamsters représentent les intérêts de 115 000 membres au Canada dans tous les corps de métier. La Fraternité internationale des Teamsters, à laquelle Teamsters Canada est affilié, compte 1,4 million de membres en Amérique du Nord.
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