Calgary, le 18 mars 2022 – Scott Moe a demandé à Ottawa d’intervenir en cas de grève au Canadien Pacifique (CP), ce qui, selon lui, serait « catastrophique » pour la Saskatchewan. Il a lancé une pétition demandant au gouvernement d’adopter une loi de retour au travail si les travailleurs débrayent.
Le politicien oublie de mentionner que c’est le CP qui a annoncé le lock-out de ses 3000 travailleurs. Par conséquent, ce sont les dirigeants du transporteur ferroviaire qui mettent en danger la chaîne d’approvisionnement, l’économie canadienne, des dizaines de milliers d’emplois et des centaines d’entreprises qui dépendent du système ferroviaire et non le syndicat des Teamsters.
Contrairement au transporteur ferroviaire, la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC) a exprimé à plusieurs reprises son désir de poursuivre les négociations.
« Je tiens à rappeler à tous que le mois dernier, Scott Moe a choisi d’appuyer une minorité de camionneurs professionnels qui ont utilisé nos routes et nos ponts pour bloquer illégalement les routes commerciales avec notre principal partenaire, les États-Unis, explique Lyndon Isaak, président de la CFTC. Ces blocages ont complètement fermé les passages frontaliers et empêché les travailleurs et les membres du public canadien, qui se conformaient au mandat de vaccination obligatoire, de traverser la frontière américaine. »
« A l’inverse, Scott Moe condamne à l’avance les actions de grève légales, ajoute le leader syndical. La grève est un processus légitime inscrit dans le Code canadien du travail. Au Canada, la négociation collective libre, qui inclut les grèves légales, a fait progresser les conditions de nombreux travailleurs et continue d’assurer l’essor de notre société. Cela a été largement démontré avant et lors de la pandémie, où l’on a assisté à une augmentation des pertes d’emplois non syndiqués. »
« L’intervention publique de Moe sur le conflit de travail au CP reflète son manque de respect à l’égard du processus de négociation collective et son ignorance des enjeux. Il fait preuve de mépris à l’égard des 1200 cheminots de la Saskatchewan qui paient des impôts, dont beaucoup font partie des 3 000 personnes représentées dans les négociations actuelles. Nous avons besoin d’un premier ministre qui représente tous les résidents de la Saskatchewan, a conclu M. Isaak. »
En terminant, ce lockout dénote l’irresponsabilité du Canadien Pacifique tant au niveau de ses relations de travail, que pour la chaîne d’approvisionnement canadienne. Après une pandémie qui n’en finit plus de finir, l’explosion des prix des produits et denrées, la guerre en Ukraine, ce lockout ajoute une couche d’insécurité inutile chez de nombreux Canadiens et Canadiennes.
Le syndicat des Teamsters représente les intérêts de 125 000 membres au Canada. Ils et elles sont affiliés-ées à la Fraternité internationale des Teamsters, dont l’effectif syndical est de 1,4 million de membres en Amérique du Nord.
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Stéphane Lacroix, directeur des Communications et des Affaires publiques
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