Cow worried about TPP

Laval, 23 juillet 2015 — En prévision des dernières étapes de négociation du Partenariat transpacifique (PTP), le président de Teamsters Canada, Francois Laporte, a envoyé une lettre au ministre du Commerce international, Ed Fast, pour l’inciter fortement à défendre l’industrie canadienne des produits laitiers et à laisser clairement entendre, comme le font les gouvernements canadiens qui se succèdent depuis de nombreuses années dans le cadre de pourparlers commerciaux, que notre système de gestion de l’offre des produits laitiers n’est pas négociable.

Les négociations du PTP tirent à leur fin dans un contexte où les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et d’autres nations cherchent à convaincre le Canada d’abandonner son approche efficace de longue date à la protection de ses agriculteurs, travailleurs laitiers et collectivités. La dernière année a été marquée par une baisse considérable de la demande mondiale de produits laitiers et des prix de ces produits, en raison – du moins en partie – du ralentissement de l’économie chinoise. Par conséquent, les stocks de produits laitiers ont stagné, particulièrement en Nouvelle-Zélande, où ces produits représentent une part considérable du PIB. Fonterra, le conglomérat laitier monopolistique de la Nouvelle-Zélande et un des principaux joueurs du marché mondial des produits laitiers, a récemment annoncé des mises à pied massives.

« Le modèle Fonterra–Nouvelle-Zélande n’en est pas un auquel les intérêts laitiers et agricoles du Canada doivent être exposés davantage, a affirmé M. Laporte. La gestion de l’offre fonctionne pour les agriculteurs canadiens et les travailleurs du secteur laitier. »

Les négociations du PTP s’étirent depuis plus de cinq ans, en grande partie derrière des portes closes, et les secteurs des produits laitiers et de l’agriculture ne représentent qu’un volet d’un accord qui couvrirait un vaste éventail d’industries, de règles et de règlements pouvant nuire à l’ensemble de l’économie mondiale. Néanmoins, pour l’ensemble des pays représentés à la table de négociation, la médiation des enjeux agricoles s’avère toujours difficile en raison de l’impact direct de ce secteur sur les populations mondiales. Ce qu’obtiendra chaque pays pourrait très bien être déterminé par les gouvernements qui acquiescent le plus rapidement aux demandes des multinationales et par ceux qui persistent à défendre les normes et les valeurs qui ont une incidence directe sur la population.

« Il n’est pas exagéré d’affirmer que lorsque les négociateurs se réuniront à huis clos à Maui, le Canada subira de fortes pressions de la communauté internationale pour abandonner son système de gestion de l’offre des produits laitiers et, ce faisant, laisser pour compte les agriculteurs, les collectivités et les travailleurs de ce secteur au Canada », a déclaré David Froelich, directeur de la Division des laiteries des Teamsters et membre de la Section locale 987 en Alberta.

« En résistant à ces pressions, M. Fast et son équipe pourront prendre la défense de bien plus que notre industrie laitière et notre souveraineté. Le Canada pourra ainsi envoyer un signal fort à la planète entière que l’actuel modèle de “libre-échange” ne fonctionne plus », a ajouté M. Laporte.

Teamsters Canada représente plus de 2 500 travailleurs du secteur laitier et plus de 120 000 travailleurs au total dans un large éventail d’industries qui pourraient être touchés par cet accord commercial qui demeure entouré du plus grand secret.

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