Laval, 19 octobre 2021 — Rien ne va plus dans les négociations entre le syndicat des Teamsters et la direction d’Autobus Rive-Sud, Division Sainte-Julie (une filiale de transport Sogesco). En effet, un mandat de grève unanime a été donné par ces travailleurs et travailleuses à leur syndicat le 4 octobre dernier. Un débrayage est prévu le 25 octobre prochain étant donné qu’il n’y a eu aucune rencontre ni pourparler entre les partie depuis quelques semaines.
Le contrat de travail entre les parties a pris fin en août 2020. Une douzaine de rencontres de négociations ont eu lieu depuis.
« Les grèves surviennent quand les salarié·es ont le sentiment de ne pas être respectés, fait remarquer le président de Teamsters Canada, François Laporte. C’est exactement ce qui est en train d’arriver chez Autobus Rive-Sud et c’est un message clair qu’ils et elles lancent à leur employeur. »
Entre 1500 et 2000 étudiant·es et élèves du Centre de services scolaire des Patriotes pourraient être privés de transport scolaire si un conflit de travail était déclenché. Plusieurs écoles primaires et secondaires seraient touchées, notamment, du Moulin, Des Quatre-Vents, Arc-en-Ciel, Saint-Paul, Trinity et Durocher.
La partie patronale veut imposer un contrat de travail d’une durée de 5 ans avec une augmentation dérisoire de 0,72 % la première année. Pour les années suivantes du contrat, l’employeur prévoit d’indexer les salaires en fonction de l’enveloppe monétaire versée par le Centre de services scolaire des Patriotes pour la rémunération.
En gros, cela reviendrait à faire confiance aveuglément à l’employeur pour les quatre dernières années du contrat, ce qui est inacceptable.
En fait, la partie patronale utilise la prime de rétention de 2000 $ par année versée par le gouvernement Legault depuis quelques mois pour recruter et retenir les travailleurs et les travailleuses dans cette industrie comme s’il s’agissait d’une augmentation de salaire. Cette prime prendra fin pendant l’année scolaire 2024/2025.
« La prime de rétention est une mesure temporaire qui a pour objectif d’attirer de nouvelles recrues et garder les chauffeurs et les chauffeuses dans cette industrie, analyse le président de la Section locale 106 des Teamsters, Jean Chartrand. Nos membres ne se laisseront pas berner; ils l’ont indiqué clairement avec le vote de grève unanime. »
Les pourparlers chez Autobus Rive-Sud, Division Sainte-Julie sont le point de départ de négociations qui auront lieu chez 25 autres transporteurs scolaires dans les prochains mois.
On remarque que le marché du travail est en ébullition depuis quelque temps. Des travailleurs et des travailleuses sont mobilisés partout en Amérique du Nord dans les usines, dans le transport, dans l’entreposage et dans les commerces de détail, entre autres. Ce qui se passe chez Autobus Rive-Sud Division Sainte-Julie n’est pas une exception et les employeurs devront en prendre bonne note. Autrement, ils pourraient perdre leur contrat avec leur centre de services scolaire.
« Nos membres ont porté l’industrie à bout de bras pendant la pandémie et se sont démenés dans des conditions difficiles, conclut le président Laporte. Ils composent avec un contexte professionnel exigeant et ils ont entièrement raison d’exiger plus. Nous sommes derrière eux à 100 %. »
Le syndicat des Teamsters représente les intérêts de 125 000 membres au Canada. Ils et elles sont affiliés-ées à la Fraternité internationale des Teamsters, dont l’effectif syndical est de 1,4 million de membres en Amérique du Nord.
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Stéphane Lacroix, directeur des Communications et des Affaires publiques
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