Laval, 20 juillet 2016 — Les quelque 74 travailleuses et travailleurs du Manoir Sainte-Julie des Résidences Soleil attendent toujours un signe du propriétaire de l’entreprise, Eddy Savoie, afin de reprendre les négociations.

En effet, près d’une semaine après le déclenchement de la grève (14 juillet), aucune rencontre n’est prévue entre les parties. L’impasse est complète puisque ces membres de la Section locale 106 du syndicat des Teamsters exigent toujours une augmentation de 1,50 $ du taux horaire, ainsi qu’une prime de nuit pour un contrat de travail d’une durée de 2 ans.

« Nos membres ont le sentiment qu’Eddy Savoie ne les respecte pas, s’indigne le président de la Section locale 106, Jean Chartrand. Ils donnent des services de qualité aux 551 résidents de l’établissement et méritent ce qu’il y a de mieux. »

Appuis et pétition

Le conflit de travail a tout de même eu des conséquences heureuses. Plusieurs résidents et leurs enfants sont venus saluer et soutenir les salariés sur les lignes de piquetage. Ils ont demandé des macarons « On respecte nos aînés et ceux qui en prennent soin » afin de les porter fièrement. Même les automobilistes, nombreux sur le Chemin du Fer-à-Cheval à Sainte-Julie, ont démontré leur soutien en arrêtant bavarder avec les travailleurs et en klaxonnant leur appui.

De plus, une pétition a récemment circulé au Manoir Sainte-Julie et a été remise dernièrement à l’employeur. De très nombreux résidents sont insatisfaits de la qualité des repas offerts par les Résidences Soleil. Certains ont même décidé d’aller dans les restaurants du secteur plutôt que de consommer les plats proposés sur place.

« La vague de sympathie et d’appui des résidents, de leurs enfants et du public nous fait chaud au cœur, ajoute le leader syndical. Il (Eddy Savoie) aurait tort de faire la sourde oreille à nos appels à la négociation puisque son entêtement à nous ignorer fait pâlir son image auprès de ses propres clients. »

La grève se poursuivra donc tant et aussi longtemps que les travailleurs de l’établissement n’obtiendront pas satisfaction. Rappelons que les préposés aux bénéficiaires œuvrant dans le secteur public gagnent jusqu’à 6 $ de plus de l’heure que ceux du privé. Il s’agit d’une situation à la fois injuste et profondément insultante pour les travailleurs représentés par les Teamsters.

« J’ignore si le conflit sera long, termine Jean Chartrand. Je sais par contre que nos membres sont déterminés à obtenir le respect qu’ils méritent. »

Par ailleurs, les Teamsters ont choisi de faire leurs moyens de pression pendant leurs pauses et leurs congés afin de ne pas nuire à la qualité des services offerts aux aînés. Il s’agit d’une première au Québec.

Les Teamsters représentent les intérêts de 120 000 membres au Canada dans tous les secteurs d’activités. La Fraternité internationale des Teamsters, à laquelle Teamsters Canada est affilié, compte 1,4 million de membres en Amérique du Nord.

-30-

Renseignements :

Stéphane Lacroix, directeur des relations publiques
Cell : 514 609-5101
[email protected]