Malgré leur soucis du bien commun, les travailleurs du fabricant de médicaments Sandoz vivent dans un climat de peur à l’usine de Boucherville

 
Laval, 16 mai 2016 — La quasi-entièreté des travailleurs de Sandoz de Boucherville a rejeté les offres de la partie patronale et s’est donné un mandat de grève à 91% à la suite d’une assemblée syndicale tenue samedi dernier.

L’arrêt de travail sera déclenché au moment jugé opportun.

Les pommes de discorde sont le non-respect de l’ancienneté dans l’attribution des quarts de travail, le non-respect de l’ancienneté en ce qui a trait à la formation des travailleurs et les salaires. La précédente convention collective se terminait le 31 décembre 2015.

Les membres de la Section locale 1999 du syndicat des Teamsters oeuvrant chez ce fabricant de médicaments déplorent notamment l’augmentation significative de leurs tâches en raison de normes de plus en plus complexes et sévères émises pour les autorités réglementaires canadienne et américaine.

Climat de peur

Les exigences gouvernementales et la dégradation du climat de travail sont à l’origine de sanctions répétitives imposées aux travailleuses et aux travailleurs. Par conséquent, un climat de peur est apparu à l’usine, incitant même les salariés d’autres départements qui n’étaient pas syndiqués jusqu’à tout récemment, à se joindre aux Teamsters.

« Nos membres font un travail essentiel afin d’assurer la santé des patients des hôpitaux, fait remarquer Jean-François Pelletier, permanent syndical des Teamsters. Ils méritent le respect et la reconnaissance de leur employeur puisqu’ils agissent en professionnels soucieux du bien commun. »

Instabilité

Les salariés de Sandoz remarquent également qu’il y a des changements fréquents au sein de la haute direction de l’usine ainsi que chez les superviseurs.

« L’insécurité provoquée par ces changements fréquents ont un impact sur tous les échelons de l’entreprise, analyse le permanent syndical de la Section locale 1999. Le climat de travail ne pourra s’améliorer tant que les dirigeants de Sandoz ne stabiliseront pas la situation et ils doivent le faire dès maintenant, à la table de négociations. »

Les 267 salariés de l’usine exigent donc d’être reconnus à leur juste valeur et que leur ancienneté soit respectée.

« Nous sommes disposés à reprendre les pourparlers à condition que nos interlocuteurs patronaux recherchent, tout comme nous, des solutions acceptables, conclut Jean-François Pelletier. »

L’usine de Sandoz, qui a été inaugurée sous la raison sociale Sabex en 1980, fabrique des médicaments injectables comme la morphine qui sont destinés aux ambulances et aux blocs opératoires des hôpitaux.

Les Teamsters représentent les intérêts de 120 000 membres au Canada dans tous les secteurs d’activité. La Fraternité internationale des Teamsters, à laquelle Teamsters Canada est affilié, compte 1,4 million de membres en Amérique du Nord.

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