OTTAWA – Le Congrès du travail du Canada souligne aujourd’hui la Journée internationale des personnes handicapées. Il demande aux gouvernements et aux employeurs d’emboîter le pas au mouvement syndical pour apporter les changements qui s’imposent en milieu de travail pour assurer la participation égale et productive des Canadiennes et Canadiens handicapés. Par la même occasion, il publie un rapport d’étape sur les succès de sa campagne interne, lancée il y a deux ans, pour encourager les syndicats à devenir eux-mêmes plus accessibles et inclusifs.
« La campagne PLUS (dont les grands thèmes sont : mobiliser, syndiquer, représenter et sensibiliser) a en fait permis de sensibiliser les gens aux obstacles que doivent surmonter les personnes handicapées pour jouir de leur droit à la pleine participation », affirme Marie Clarke Walker, vice-présidente exécutive du Congrès du travail du Canada.
« Les barrières tombent et les occasions de participer à tous les aspects des activités syndicales s’améliorent, ce qui signifie qu’on se fait entendre sur ces enjeux à la table de négociation. Les milieux de travail évoluent, mais le mouvement syndical ne peut réaliser ses objectifs par lui-même », ajoute Clarke Walker.
Aujourd’hui, le Congrès du travail du Canada participera à une conférence de presse pour souligner que les personnes handicapées sont plus susceptibles que les autres d’être victimes de discrimination et d’abus, et de se retrouver pauvres et sans emploi.
Selon Derek Fudge, vice-président du Congrès du travail du Canada représentant les personnes handicapées, le plus grand obstacle barrant l’accès à l’emploi est le manque de mesures d’adaptation. Ce n’est pas une question de compétences, de connaissances et d’aptitudes.
« Le taux de chômage parmi les personnes handicapées se maintient à un niveau inacceptable, ce qui explique pourquoi un si grand nombre de personnes handicapées vivent dans la pauvreté. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas d’emploi et encore moins parce que les personnes handicapées ne peuvent pas faire le travail. C’est plutôt parce que trop d’établissements sont inaccessibles et trop peu ont la volonté de changer », affirme Marie Clarke Walker, vice-présidente exécutive du Congrès du travail du Canada.
Clarke Walker souligne que les gouvernements et les institutions publiques ont un rôle essentiel à jouer. C’est dans le secteur privé que doivent se produire des changements si nous voulons briser le cycle du chômage et de la pauvreté qui expose un trop grand nombre de Canadiennes et de Canadiens handicapés aux abus et à la discrimination.
La conférence de presse, ou se feront entendre le Conseil des Canadiens avec déficiences et l’Association canadienne des centres de vie autonome, aura lieu à Ottawa, à 9 h, à l’Amphithéâtre national de la presse.
Des renseignements sur la campagne PLUS, y compris un rapport d’étape sur ses succès, sont disponibles au www.clc-ctc.ca., dans la section « droits », sous « personnes ayant un handicap ».