Il est temps d’agir, avant que ça déraille.

La Conférence ferroviaire de Teamsters Canada a déposé un préavis de grève des 10 000 travailleurs et travailleuses des trains du CN et du CPKC (Canadien Pacifique Kansas City). À moins d’un accord de dernière minute, un arrêt de travail est prévu à 00 h 01, ce jeudi 22 août.

Les principaux obstacles à la conclusion d’une entente viennent de demandes patronales, non syndicales.

Les deux compagnies, qui disent toutes deux être touchées par des pénuries de main-d’œuvre, cherchent à faire travailler davantage leurs équipes et exigent un nombre important de concessions quant aux heures de travail et à la gestion de la fatigue, créant un risque pour la sécurité. Le CN souhaite également imposer un système de relocalisation forcée, contraignant les membres du personnel à se déplacer à travers le pays pendant des mois, déchirant ainsi des familles.

Sécurité ferroviaire et relocalisation forcée de personnel, au cœur du conflit

Si les entreprises parviennent à leur fin, les équipes de train seront obligées de rester éveillées encore plus longtemps, ce qui augmentera les risques de déraillements et d’autres accidents.

Il faut savoir que le personnel des chemins de fer est déjà contraint à des horaires de garde épuisants; plusieurs doivent demeurer disponibles (sur appel) presque 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Lorsqu’appelés, ils et elles n’ont qu’un délai de 2 heures pour se présenter au travail, souvent sans connaître le moment de leur retour au domicile (le jour même, le suivant, ou plus tard).

Le CN et le CPKC, qui ont jusqu’à maintenant refusé de négocier de bonne foi en ne répondant à aucune des nombreuses propositions présentées, obligeant les milliers de travailleurs et travailleuses des trains à débrayer, sont responsables des perturbations occasionnées dans le transport ferroviaire et des interruptions dans les chaînes d’approvisionnement.

Compromettre la sécurité et diviser des familles n’est pas une solution au manque de main-d’œuvre. Les deux entreprises devraient plutôt chercher à améliorer les conditions de travail et à adopter une approche plus humaine afin d’attirer davantage de personnel.

« Les travailleurs ferroviaires luttent pour une industrie plus sûre et plus humaine depuis des décennies, et nous n’accepterons pas de revenir en arrière, » a déclaré Paul Boucher, président de la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada.

La population est invitée à soutenir le personnel des chemins de fer qui ose demander des conditions de travail décentes pour garantir la sécurité de tous, d’un océan à l’autre!

Pour plus d’information, veuillez contacter :

Christopher Monette
Directeur des affaires publiques
Teamsters Canada
Cell : 514-226-6002
[email protected]

Avec plus de 130 000 membres, Teamsters Canada est le plus important syndicat du secteur des transports et de la chaîne d’approvisionnement au pays. C’est également le plus important syndicat du secteur privé fédéral.