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Chères consoeurs,
Chers confrères,

C’est aujourd’hui que nous commémorerons la Journée des travailleurs morts ou blessés au travail. Tout comme de nombreux Canadiens et Canadiennes, j’observerai une minute de silence à 10 h par respect pour ces femmes et ces hommes qui ont perdu la vie, ou qui se sont blessés, au travail.

Tout comme moi, vous entendez parler plus souvent de blessures physiques, mais elles peuvent aussi être psychologiques. Celles-ci mettent parfois encore plus de temps à guérir et les gens qui vivent avec ces enjeux subissent encore trop souvent de la stigmatisation et du rejet.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que les problèmes de santé psychologique seront la première cause d’invalidité dans le monde, d’ici moins de 5 ans. C’est donc dire à quel point il s’agit d’un enjeu d’importance auquel il faut s’attaquer dès maintenant. Nous savons aussi qu’un Canadien sur cinq sera atteint d’un problème de santé mentale au cours de sa vie et que chaque année, les coûts occasionnés sont estimés à 51 milliards de dollars. Il s’agit d’autant de raisons morales et financières pour intervenir dès maintenant.

Depuis plusieurs années, le syndicat des Teamsters fait de la santé mentale au travail son cheval de bataille. Teamsters Canada a d’ailleurs lancé le site RendreObligatoire.ca l’automne dernier. L’objectif étant de faire pression sur les partis fédéraux en pleine campagne électorale afin de rendre obligatoires la sensibilisation et l’aide en santé mentale au travail.

Les leaders de la plupart des partis ont emboité le pas et les jeunes de Teamsters Canada ont commencé une tournée de représentation auprès des députés fédéraux dans le but d’atteindre cet objectif.

Je tiens d’ailleurs à rappeler que le point de départ de cette campagne fut la fusillade à l’Université d’Alberta en juin 2012 ou trois travailleurs de la compagnie G4S affiliés à la Section locale 362 perdirent la vie. Cette terrible tragédie nous a émus et choqués, mais elle provoqua un puissant désir de comprendre et de prévenir. Les membres et les permanents syndicaux de la Section locale 362 furent notre source d’inspiration dans nos efforts en matière de santé mentale et je crois que tous ensemble nous pouvons y arriver.

Des conditions de travail difficiles dans l’industrie ferroviaire

Les conditions de travail sont difficiles dans toutes les industries, notamment sur les voies ferrées. Nos membres qui y oeuvrent ne sont pas toujours en mesure de prévoir leur horaire de travail et de se reposer adéquatement. Pour certains d’entre eux, les conditions sont si mauvaises qu’ils doivent rester éveillés pendant 18-20 heures et être prêts à répondre à l’appel 24/7. Cette situation peut entrainer des erreurs de pilotage ou pire, des accidents graves.

Le syndicat des Teamsters travaille inlassablement depuis plusieurs années afin de sensibiliser les élus fédéraux aux enjeux auxquels font face les membres que nous représentons dans l’industrie ferroviaire. Nous avons d’ailleurs demandé à Ottawa de mettre fin à l’autoréglementation dans cette industrie et à Transports Canada d’embaucher plus d’inspecteurs de voies ferrées afin d’assurer un état optimal du réseau, de discipliner l’industrie et de permettre aux travailleurs de se reposer adéquatement.

Sur ce, soyez prudentes et prudents au travail et n’oubliez pas: si vous souffrez de problèmes de santé mentale, vous n’êtes pas seuls! Les ressources existent – tout comme pour les problèmes de santé physique – et vous ne devez pas hésiter à demander de l’aide.

N’attendez pas qu’il soit trop tard!

Le président de Teamsters Canada
François Laporte