Laval, 5 août 2015 — On apprenait la semaine dernière que les négociations dans le but de mettre en place le Partenariat transpacifique (PTP) n’ont pas aboutie, notamment à cause de l’opposition des syndicats et des producteurs agricoles à une modification du système de gestion de l’offre de l’industrie laitière.

Ce mécanisme, qui vise à maintenir un équilibre entre l’offre et la demande, permet de contrôler la fluctuation des prix. Il a été mis en place dans les années 1970 pour assurer une stabilité aux producteurs laitiers en plus de générer des dizaines de milliers d’emplois de qualité au Canada. Le PTP entrainerait l’abolition de ce système de gestion de l’offre et de la demande.

Le Partenariat transpacifique, qui aurait pour objectif de « libéraliser » le commerce et les investissements entre 12 pays situés autour de l’océan Pacifique, pourrait former la plus grande zone de libre-échange mondiale avec 800 millions de consommateurs.

Le gouvernement fédéral affirme vouloir faire tomber des barrières tarifaires et non tarifaires de manière à favoriser l’entrée de produits laitiers étrangers sur le sol canadien, de stimuler l’innovation et de faire baisser les prix de certains produits. Malheureusement, aucune démonstration vérifiable ne vient confirmer ces affirmations. En fait, ce traité est devenu une patate chaude pour le Parti conservateur.

« Nous n’avons aucune garantie qu’un éventuel partenariat pourrait avoir des impacts positifs sur l’industrie canadienne, analyse le président de Teamsters Canada, François Laporte. J’ose espérer que les négociateurs fédéraux ont compris qu’un assouplissement du système de gestion de l’offre est devenu une patate chaude pour eux.»

De fait, le PTP est soudainement devenu un enjeu électoral parce qu’il pourrait menacer des dizaines de milliers d’emplois bien rémunérés et profitables pour l’ensemble du pays. De plus, les négociations se déroulent derrière des portes closes, ce qui attise la méfiance des travailleurs.

« Ces travailleuses et travailleurs paient des taxes et des impôts qui permettent de construire des hôpitaux, de payer des médecins, de réparer des routes et d’envoyer leurs enfants à l’école, illustre François Laporte. Peut-on se permettre un affaiblissement, voire la disparition d’une industrie, ce qui aurait pour conséquence d’appauvrir des milliers de familles canadiennes? »

Le Président de Teamsters Canada déplore également que les négociations se déroulement derrière des portes closes. Elles entraineront d’importants changements pour des dizaines de milliers de travailleurs canadiens et des communautés entières qui n’ont jamais été consultées.

Teamsters Canada représente plus de 6 000 travailleurs du secteur laitier et plus de 120 000 travailleurs au total dans un large éventail d’industries qui pourraient être touchés par cet accord commercial qui demeure entouré du plus grand secret.

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