Quelques 280 membres de la Section locale 647 à l’usine de production de lait d’Agropur dans la région du Grand Toronto ont voté à 82 % pour ratifier une nouvelle convention collective. L’entente a été conclue in extremis, évitant une grève qui aurait pu perturber une production quotidienne de plus d’un million de litres de lait, dont une grande partie est destinée à la région torontoise.

Plus tôt cette année, les membres s’étaient prononcés unanimement en faveur d’un mandat de grève, après des années de stagnation salariale et une hausse marquée des coûts liés au régime d’avantages sociaux. Le tout avait sérieusement grugé leur pouvoir d’achat. Le mécontentement était palpable, alors que les travailleuses et travailleurs se sentaient de plus en plus étouffés.

Les pourparlers se sont intensifiés dans les derniers jours, alors qu’un arrêt de travail se profilait à l’horizon. Sous la direction de Martin Cerqua, président de la section locale, le comité de négociation des Teamsters a réussi à arracher des gains substantiels : une augmentation salariale de 5,5 % la première année, suivie de hausses de 3 %, 3 %, 2,8 % et 2,6 %, avec une protection contre l’inflation pouvant aller jusqu’à 4 % pour les deux dernières années.

Le syndicat a également bonifié une prime de vie chère de 0,40 $, en plus d’obtenir des hausses ciblées pour certains types d’emploi.

Par ailleurs, la nouvelle entente permet de stabiliser les coûts du régime d’avantages sociaux, tout en introduisant un nouveau compte de dépenses de santé, offrant une couverture supplémentaire de 300 $ pour les individus et de 450 $ pour les familles.

« Je suis fier de ce qu’on a réussi à obtenir à la table de négociations, a déclaré Gary Bast, agent d’affaires à la Section locale 647 des Teamsters. Notre comité n’a jamais lâché prise, et cette entente témoigne de son travail acharné et de la solidarité de nos membres. Merci à toutes et à tous pour votre patience, votre soutien et votre détermination. »

À l’échelle nationale, le président de Teamsters Canada, François Laporte, a tenu à rappeler l’importance du syndicalisme dans le monde d’aujourd’hui : « Cette entente démontre pourquoi les syndicats sont essentiels. Quand les travailleurs s’unissent, ils ont le pouvoir de défendre leur gagne-pain et de bâtir un avenir meilleur », a-t-il affirmé.