Le 1er octobre est la Journée internationale des personnes âgées. Cette journée a été créée par l’ONU en 1990 afin de nous sensibiliser collectivement aux enjeux auxquels font face les personnes âgées, comme la maladie et la maltraitance. En ce qui me concerne, c’est d’abord et avant tout une journée qui nous permet de prendre le temps d’apprécier la contribution de nos aînés à la société canadienne.

On l’oublie trop souvent, mais un grand nombre d’entre eux et elles sont encore très actifs, que ce soit au travail, dans des oeuvres caritatives, comme aidants naturels, ou comme mentors transmettant leur savoir aux plus jeunes. Bref, leur apport dans nos communautés est inestimable.

N’oublions pas, cependant, les épreuves qu’ils et elles ont traversées depuis le début de la pandémie. Plusieurs ont subi un isolement épouvantable, d’autres ont perdu des êtres chers. Les plus malchanceux ont affronté la maladie.

Depuis mars 2020, le bien-être des personnes âgées est un dossier qui fait la manchette chaque jour. Dans le cadre des élections fédérales cet automne, la promesse du premier ministre Justin Trudeau d’injecter 6 milliards $ dans les soins de longue durée est arrivée à point nommé. Notre premier ministre aura compris que le vieillissement de la population et la pénurie de main-d’oeuvre dans ce secteur nécessitent des investissements massifs.

Notre population vieillit. Nos établissements aussi. Nos travailleurs et travailleuses sont à bout de souffle et ont besoin d’aide. Ces derniers auront veillé au bien-être des personnes âgées au péril de leur propre santé. Selon moi, leurs sacrifices et leur dévouement doivent être récompensés.

Le syndicat des Teamsters invite donc tous les gouvernements et les propriétaires d’établissements privés à améliorer durablement les conditions de ces travailleurs et de ces travailleuses. Les travailleurs et les travailleuses nous disent depuis des années que la pénurie de personnel dans ce secteur d’activité est directement liée aux conditions de travail. Nous ne pouvons plus rester les bras croisés devant cette situation qui a des répercussions immédiates sur la qualité de soins à nos aînés.

De plus, le vieillissement de la population sera plus rapide au Canada que dans de nombreux autres pays. La proportion de retraité·es dans la population croîtra rapidement par rapport à la population en âge de travailler. Statistiques Canada prévoit d’ailleurs qu’un Canadien sur quatre sera âgé de plus de 65 ans d’ici 2030 environ.

Enfin, la répartition entre les hommes et les femmes est en train de changer, ces dernières ayant une meilleure espérance de vie.

Au Canada, on se plait à dire que nous aimons les gens de l’âge d’or et que nous sommes reconnaissants à ceux et celles qui en prennent soin. Or, la pandémie a mis en lumière les nombreuses lacunes qui existent depuis trop d’années dans notre système d’hébergement pour personnes âgées. La Journée internationale des aînés est une occasion de prouver de manière tangible que nous avons appris de nos erreurs et que nous prenons les décisions nécessaires afin d’améliorer le sort de nos aînés et de ceux et celles qui en prennent soin. 

François Laporte
Président de Teamsters Canada
Vice-président de la Fraternité internationale des Teamsters