Laval, le 5 février 2014 – Le déclenchement d’une grève contre le Canadien National est à prévoir dès samedi prochain.
Au terme d’une récente rencontre entre les parties, le syndicat est arrivé à la conclusion que le transporteur ferroviaire n’a aucune intention de respecter la convention collective est en vigueur, notamment en ce qui a trait à la gestion de la fatigue. De ce fait, il force la CFTC à émettre un avis de grève.
« En ayant une telle attitude, le CN met la vie de nos membres et du public canadien en danger, a mis en garde le négociateur syndical en chef, Roland Hackl. Nous ne pouvons tolérer cela! »
« Les travailleurs du CN transportent des matières dangereuses et les trains traversent des communautés entières, ajoute le syndicaliste. Il suffit de dix secondes d’inattention pour causer un déraillement. Nos gens sont fatigués et ont besoin des périodes de repos que prévoit leur convention collective. »
L’entente de principe intervenue entre le la CFTC et le CN l’automne dernier a été rejetée par 67 % lors d’un vote auquel ont participé moins de 50 % des chefs de train, agents de train et coordonnateurs de la circulation. Un tel taux de participation est la norme dans le cas d’un vote de ratification.
En ne respectant pas les modalités de la convention collective, le CN a également provoqué la colère des travailleurs.
« Une convention collective est un contrat légal qui lie deux parties, ajoute M. Hackl. L’employeur ne peut invoquer le prétexte du mauvais temps pour justifier des centaines de violations chaque jour. Nos membres nous ont dit qu’ils ont l’impression que l’employeur fait abstraction de ce qui avait pourtant été négocié de bonne foi entre les parties. »
Le syndicat des Teamsters espère pouvoir en venir à une entente avant la date butoir. Toutefois, cela ne sera possible qu’à condition que l’employeur accepte de négocier de bonne foi.
La CFTC garde espoir de pouvoir en venir à une entente avant la date butoir. Toutefois, cela ne sera possible qu’à condition que l’employeur accepte de négocier de bonne foi. Exiger une entente du statu quo qui perpétue les violations de la convention collective ou menacer de fermer les portes et de quitter la table après cinq minutes n’est aucunement une démonstration de bonne foi.
Les Teamsters représentent les intérêts de 115 000 membres au Canada dans tous les corps de métier. La Fraternité internationale des Teamsters, à laquelle Teamsters Canada est affilié, compte 1,4 million de membres en Amérique du Nord.
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