Ottawa, le jeudi 6 mars 2008 – « Alors que le ministre Blackburn vient de constater que le Canada, parmi les pays du G7, a le triste record du plus grand nombre de jours/personne perdus en conflit de travail, il nomme un expert en relations de travail pour faire une étude plutôt que de s’attaquer réellement au problème en adoptant une loi antibriseurs de grève » a commenté la porte-parole du Bloc Québécois en matière de Travail et députée de Saint-Bruno—Saint-Hubert, Carole Lavallée.
« Cette nomination est totalement inutile et ne fait que repousser la résolution du problème. Pourtant, la solution est simple, parce qu’elle existe déjà et qu’elle fonctionne très bien : on n’a qu’à regarder du côté du Québec, qui a une loi antibriseurs de grève depuis 1977, pour se rendre compte que ce genre de mesure réduit considérablement le nombre de jours/personnes perdus lors des conflits de travail. Toutes les statistiques pointent dans la même direction. Mais le ministre Blackburn s’entête et refuse d’entendre raison », a ajouté Carole Lavallée.

Carole Lavallée donne à l’appui les chiffres suivants : « De 1992 à 2002, sur 1000 travailleurs, il y a eu 121,3 jours/personnes perdus à cause de conflit de travail au Québec et 266 au Canada. »

« Une loi antibriseurs de grève permettrait de rééquilibrer le rapport de force entre les travailleurs et les employeurs qui adopteraient ainsi davantage une stratégie basée sur la négociation plutôt que sur la confrontation comme c’est le cas actuellement, avec le recours aux travailleurs de remplacement », a poursuivi la députée de Saint-Bruno—Saint-Hubert.

« Le ministre Blackburn est d’ailleurs très bien placé pour savoir que les mesures contre le recours aux travailleurs de remplacement fonctionnent, puisqu’il a déjà voté en faveur d’un projet de loi antibriseurs de grève présenté par le Bloc Québécois en 1990 », a conclu Carole Lavallée.